Colombie
Résidence à Marseille

Tau Luna Acosta
9 février – 5 mars 2022
Tau Luna Acosta est agro-descendant·e et a été élevé·e entre deux villes colombiennes, une montagne – le Cerro Tosa – et de nombreux quartiers. Le mouvement territorial a toujours fait partie de sa vie, et son travail naît donc de multiples questions sur les migrations humaines – à la fois internes, sud-sud et sud-nord – résultant des processus coloniaux et de la violence politique.
Iel s’intéresse à la narration des géographies, des territoires et des récits de déplacements territoriaux, ainsi qu’à la visualisation des relations entre les transformations du paysage, les flux migratoires et les mises à jour systématiques de l’ordre colonial. À partir de ce ferment, iel réfléchi à la survie de la tendresse au milieu de la violence et des traumatismes, et à l’art en tant qu’outil dans la conception de dispositifs collaboratifs qui mettent l’accent sur la coopération, le soin de la mémoire, l’écoute et les interdépendances multiples comme soutien de la vie.
Iel a appris à tisser et à broder avec sa mère, ses amis et des tisserandes dans différents endroits d’Abya Yala mais aussi à faire de l’électronique avec des artistes et des tutoriels. Iel utilise ces deux langages comme des lentilles à travers lesquelles comprendre le monde et les relations entre les vivants, comme outils et méthodologies avec lesquels développer des performances, des objets et des installations.
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“Agrodescendiente y criada entre dos ciudades colombianas, una montaña -el cerro tusa- y muchos barrios. El movimiento territorial ha sido siempre parte de mi vida, por lo que mi trabajo germina, a partir de múltiples preguntas sobre las migraciones humanas -tanto internas, como sur-sur y sur-norte-, como resultados de procesos coloniales y de la violencia política.
Estoy interesada en la narración de geografías, territorios y relatos sobre el desplazamiento territorial y en la visualización de las relaciones entre las transformaciones del paisaje, los flujos migratorios y las actualizaciones sistemáticas del orden colonial. Desde ese fermento, pienso en las supervivencia de la ternura entre la violencia y el trauma, y sobre el arte como una herramienta en el diseño de dispositivos colaborativos que pongan en primer plano la cooperación, el cuidado de la memoria, la escucha, y las múltiples interdependencias como sostenedoras de vida.
Aprendí a tejer y a bordar con mi madre, mis amigas y mujeres tejedoras en distintos lugares de Abya Yala, y a hacer electrónica con artistas y tutoriales, y uso ambos lenguajes como lentes desde los cuales entender el mundo y las relaciones entre lo viviente, y como herramientas y metodologías con las cuales desarrollo performances, objetos e instalaciones.”