Louise Martin Papasian partage sa pratique du cinéma entre réalisation et programmation de films.

Après des études de philosophie à Paris (La Sorbonne) et à Buenos Aires (UCES), où elle s’initie au documentaire (Cooperativa de la Imagen), elle intègre le Master Concepteur Audiovisuel de l’INA, et plus tard le Master en Création de l’Elías Querejeta Zine Eskola à Saint-Sébastien, en parallèle de son activité de programmatrice.

Depuis 2017, elle se rend régulièrement en Arménie, où elle réalise et produit Appelé (2021), premier volet d’un diptyque sur les relations arméno-azéries. Le film est présenté dans des festivals en France et à l’étranger, comme Visions du Réel en Suisse, Golden Apricot en Arménie, Festifreak La Plata en Argentine et dans des espaces dédiés aux pratiques visuelles comme NPAK-Armenian Center for Contemporary Experimental Art à Erevan, Sinema Transtopia et Akebi à Berlin, le Musée du Cinéma de Francfort, le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.

Son travail oscille entre documentaire, fiction et recherches spéculatives, et explore les relations entre mots, territoires, histoire officielle et non officielle, sous forme de film ou de film performatif. Elle construit des dialogues entre espaces lointains connectés par le langage et les imaginaires, articulant données scientifiques, symboliques et géopolitiques, comme dans Y todos los montes altos que había debajo de todos los cielos, co-réalisé avec l’artiste Celeste Rojas Mugica, entre l’Arménie et le Chili. Le projet, initié dans le cadre de leurs études à l’EQZE, a fait l’objet d’une première résidence partagée entre Dos Mares (Marseille) et :DDD Kunst House (Erevan) en janvier 2025 qui sera suivie d’une deuxième étape à Santiago en novembre 2025.

Membre du comité de sélection du FIDMarseille depuis 2021, elle a participé à plusieurs jurys de festivals (Márgenes, ZINEBI, FICValdivia, Go Shorts Nijmegen, Cinehorizontes, Beirut Shorts) et a collaboré avec les revues Sabzian et Fidback.

Crédits portrait : Mauricio Reyes Serrano