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Camila Rodríguez

Colombie

En partenariat avec Lugar a Dudas, Cali
Avec le soutien de l’Institut français et de la ville de Marseille
Année France – Colombie 2017
1er juillet – 2 août 2017

Mon travail concerne la mémoire. Je crée des fictions qui naissent des souvenirs. En général, mon travail commence avec une histoire qui est déjà advenue. Je travaille avec son protagoniste. Nous racontons et re-racontons cette histoire ensemble, jusqu’à ce qu’elle soit floue et contaminée par des rêves, des situations imaginaires, des pensées sur l’histoire, créant éventuellement de nouvelles fictions. Je m’intéresse à la partie de la mémoire dont vous vous souvenez mais aussi à la partie de la mémoire que vous oubliez, où vous pouvez trouver des espaces vides. Pour moi l’oubli est le début de l’imagination dans notre mémoire. Je m’intéresse à cette idée d’inaccessibilité ou d’impossibilité de concevoir une « mémoire vraiment unique » car la mémoire est différente pour tout le monde, cela dépend de notre perception, de notre position dans l’histoire, de ce que nous avons écouté, de ce que nous avons vu, dans ce dont nous nous souvenons mais aussi de ce que nous avons ignoré ou oublié.
Donc pour moi, c’est intéressant d’essayer de trouver l’histoire qui vit dans la mémoire mais avec la fiction sur cette histoire qui vit aussi dans notre mémoire et qui change à chaque fois quand on essaie de se souvenir. J’aime l’idée de la mémoire comme un exercice de réélaboration et dans cet exercice de réélaboration, la réalité de ce qui s’est passé se mélange à nos fictions sur ce qui s’est passé. Je m’intéresse à la façon dont nos relations fonctionnent dans notre mémoire, comment nous nous souvenons d’une personne qui n’est plus avec nous, comment nous avons construit les relations avec cette personne absente, avec leur silence.

Je travaille avec des matériaux liés au temps et à la mémoire, des objets qui sont utilisés pour stocker des souvenirs, des objets qui ont une relation directe avec la mémoire, des objets liés à notre histoire, des objets utilisés qui dans leur structure ont des marques de temps écoulé, de terre, etc. Je vois l’acte de tissage (images ou objets) comme une conversation avec la mémoire, avec l’origine, avec la sagesse ancestrale, c’est un acte qui nous protège de l’oubli.

 

Livret de résidence

www.camilart.info

Résidences internationales
est un programme Dos Mares
www.2mares.org

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